La fierté d’un peuple

La fierté d'un peuple

Image: markus_marb – Fotolia.com

Aux États-Unis, la journée du 4 juillet revêt une importance considérable pour les Américains. Il s’agit de leur fête nationale, appelée Independance Day ou Fourth of July.

Mais, dans le fond, il ne s’agit que l’une des 365 journées de l’année durant lesquelles ils sont fiers. Car les résidents de ce pays sont animés d’une fierté dont l’amplitude n’existe sans doute nulle part ailleurs dans le monde.

Leur fierté est frappante, émouvante, touchante, troublante, déroutante. Mais peu étonnante.

Le drapeau américain

Ce drapeau aux 50 étoiles et aux 13 bandes horizontales est un objet-culte pour les habitants du pays de l’Oncle Sam. Il est omniprésent. On le voit partout, partout, partout. Dans les magasins, en avant des résidences privées et des édifices gouvernementaux, sur les antennes des voitures, au dos des T-shirts, tout autour des bikinis, dans les cheveux…

Les gens d’affaires arborent cravates sur fond de bannière étoilée et épingles du même acabit. Plusieurs entreprises procèdent quotidiennement à la levée matinale du drapeau, avant de le mettre en berne au crépuscule. Certaines motocyclettes sont munies en leur arrière d’immenses drapeaux flottant au vent.

Le serment d’allégeance

Lorsque mes enfants ont commencé à fréquenter l’école ici, ils ont été frappés par deux réalités.

Tout d’abord, il y a un drapeau américain dans chacune des classes de cours. Pas un petit drapeau, non. Un grand drapeau, de hauteur humaine. Les salles de cours de presque toutes les écoles américaines possèdent leur drapeau.

Ensuite, chaque matin, les élèves récitent solennellement le Pledge of Allegiance à l’unisson, le corps droit en direction du drapeau, la main droite apposée sur leur coeur. Les adultes de demain expriment (en anglais) les mots suivants, cimentant les racines d’un peuple reconnu pour sa force, son unité et sa fierté:

« Je jure allégeance au drapeau des États-Unis d’Amérique et à la République qu’il représente, une nation unie sous l’autorité de Dieu, indivisible, avec la liberté et la justice pour tous. »

Ce serment est répété à plusieurs occasions. Au début de chaque partie de baseball amateur, joueurs et entraîneurs se mettent silencieusement en ligne. Puis, casquette sur le coeur, tous clament leur allégeance avant de pratiquer le sport national dans la joie. Même chose chez les scouts. Encore là, la courte phrase émane sans coup férir de la bouche de tous ces jeunes avant le début de leurs activités.

L’hymne national

Il y a plus de 15 ans, j’assistais à une convention près de Philadelphie. Avant le début de la séance de travail, les 5,000 délégués se sont levés calmement, ont posé la main droite sur leur coeur et ont entonné l’hymne national américain d’une voix forte, le regard fixé sur la bannière étoilée. À ce moment précis, j’ai vraiment réalisé à quel point le peuple américain était fier.

Arrogance ou fierté?

Plusieurs considèrent que les Américains sont arrogants. À leur contact quotidien, je m’aperçois que cette apparente arrogance est plutôt une confiance en soi exacerbée par une fierté incroyable, celle d’être les citoyens du pays qu’ils considèrent collectivement comme étant le plus grand et le plus puissant du monde. À tort ou à raison. Peu importe. Rien ne semble pouvoir ébranler la fierté de ce peuple.

Il y a quelques années, j’ai croisé un véhicule automobile dont le haut du pare-brise affichait une bande pare-soleil, sur laquelle se lisaient les mots: « I am proud to be American ».

Quand je vous dis « fier »…

 

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